Que l’argent mène le monde : c’est un fait.
Qu’il le mène à sa perte : c’est ce que nous refusons.
L’argent finance à l’excès ce qui détruit le monde, pétrole, pesticides, armes, polluants éternels.
L’argent manque tant à ce dont nous avons besoin pour l’avenir, faire société, habiter avec le le reste du vivant, vivre en cohérence avec nous même et en harmonie avec les autres.
Et si nous remettions l’argent à sa place ?
Celle d’un puissant moyen au service de ce qui compte vraiment,
Un toit, un revenu décent,
Notre santé et celle de nos proches,
L’amitié, l’amour,
Le bon air que l’on respire,
La convivialité dans nos quartiers, nos villages, nos campagnes,
Les forêts, les montagnes, les océans,
Le sourire de nos enfants, nos parents, nos voisins,
Le respect de la vie.
L’argent, le nerf de la guerre qui détruit le vivant peut être le nerf de la paix qui nous régénère.
Pour cela, nous devons redéfinir les règles du jeu?
Nous sommes des millions à vouloir cela,
Nous, cueilleurs de la récolte juste,
Nous, semeurs des richesses de la terre,
Nous, tisseurs du milliard qui conte l’avenir de nos enfants.
Nous ne nous connaissons pas encore, nous ne savons pas que nous sommes si nombreux : comptons-nous, rencontrons-nous, construisons-nous !
Dans la confiance, confiance en nous, entre nous et dans l’avenir.
C’est ce qui compte vraiment !
Nous sommes une force civile d’action pour la transformation écologique juste de l’économie et nous avons pour objectif de réunir un milliard d’euros pour financer les organisations qui sont porteuses sur tous les territoires d’innovation sociale et écologique.
Crise du capitalisme, la crise écologique impose de transformer notre modèle économique en réinventant nos manières de produire, de consommer et de répartir justement les richesses matérielles et immatérielles pour créer des sociétés plus humaines et plus respectueuses du vivant. Intimement liée à la question de la répartition de la richesse, notre transformation doit être prise dans sa double dimension de réduction des inégalités et de préservation des écosystèmes.
Nos organisations sont solides, nécessaires et porteuses de confiance en l’avenir.
- Elles ne visent pas l’enrichissement de personnes physiques mais déploient de la valeur sociale et inventent un nouveau rapport à la croissance, à la mesure de la valeur et à sa distribution ;
- Elles sont démocratiques : la démocratie est une condition essentielle pour réussir la transition écologique ;
- Elles sont orientées vers une transition écologique juste : la question de la destruction des conditions de vie sur Terre est notre enjeu principal. Elle est indissociable de la question de la justice économique.
Or nos organisations sont sous-financées. Le monde financier actuel repose principalement sur une rentabilité forte du capital et des méthodes comptables du XXè siècle qui favorisent les investissements technologiques et la sur-consommation au détriment des investissements vertueux, avec pour conséquence, un sous-financement de nos projets.
Ce sous-financement est problématique : il ne permet pas à nos modèles de passer à l’échelle, il ne nous permet pas de créer toute la valeur sociale et écologique que nous pouvons créer, il ne nous permet de démontrer que d’autres façons de faire l’économie sont possibles.
Pour sortir de cette situation, nous constituons une force civile dont l’objectif est de réunir un milliard d’euros en travaillant, avec les acteurs financiers, à la transformation des modalités d’accès aux financements.
Notre démarche va au-delà de ce milliard et doit :
– nous relier : en définissant un récit commun de la transition, en articulant les réseaux, en s’implantant dans de nombreux lieux pour nous relier entre territoires ;
– nous renforcer : en organisant la montée en compétence financière de plusieurs milliers de projets et de citoyens, en déterminant des thèses d’investissement communes, en donnant de la visibilité à nos démarches ;
– étendre nos actions par les investissements et les subventions que le milliard permettra..